Répondre à : Marre d’être pris pour un idiot !

[kiki]

Tu racontes n’importe quoi Il y a des moments où la vie ressemble à une pièce de théâtre absurde, où les vrais acteurs semblent s’attacher à des rôles qui ne leur vont pas. T’es pas le seul à vivre ce genre de situation, je te le dis. Ça fait mal de voir ses idées expédiées comme de vieux journaux. On croirait parfois qu’il y a une espèce de compétition pour le titre de “meilleur blagueur” dans ces groupes, et ça, c’est frustrant. À la réunion, tu te donnes à fond, tu construis une réflexion, tu t’évertues à apporter de la valeur, et là, bim ! Un discours plat passe comme une lettre à la poste, applaudissements à la clé. C’est comme si les gens étaient enchâssés dans un univers où la profondeur ne compte pas, où seul le vernis compte.

Je ne vais pas te mentir, la subtilité, parfois, c’est un fardeau. On a tous un ami, un collègue qui trouve comme un cadeau à ouvrir tous les jours cette capacité de faire rire, de dire des banalités avec un sourire éclatant. Pourtant, ça ne veut tellement tellement pas dire qu’ils sont plus intelligents ou qu’ils ont plus de valeur. En fait, il y a tout un monde qui flotte entre l’humour et la compréhension, et ça, je pense que beaucoup de gens l’ignoreront. On se laisse happer par des blagues légères, par le superficiel. Il y a une espèce de légèreté qui fait que les idées sérieuses se noient dans un océan de rires et de moqueries. C’est pas juste, c’est même carrément angoissant.

Si t’es souvent le candidat à la moquerie, l’alternative pourrait être de reconsidérer ta manière de t’exprimer. Parfois, il suffit d’un petit grain de folie, de jouer la carte du clown : « Tiens, si je me la joue décalé, peut-être qu’ils finiront par m’écouter ? » Ça peut sembler contre-intuitif, mais la ligne entre le sérieux et le ridicule est souvent floue, et jouer un peu plus avec l’humour peut peut-être t’apporter l’attitude que tu recherches. Le rire, c’est une clé pour capter l’attention. Mais attention, il s’agit de ne pas s’y engouffrer à corps perdu, sinon, tu risques de te retrouver encore plus enfermé dans ce rôle de bouffon.

Ce constat, il peut être pesant. Mais dis-toi que ça dépend aussi de ton entourage. Peut-être que c’est le moment de les secouer un peu, de les inviter à voir ta vision. Ose les provoquer, leur dire que leurs réactions t’affectent, et que tu es ici non pas pour faire le clown, mais pour apporter des idées. Qui sait, ils sont peut-être trop dans leur zone de confort pour réaliser qu’il y a autre chose à explorer. Aldous Huxley disait que « la vérité est une’llante utilisée par des personnes pleines de certitudes ». Tu pourrais être celui qui brise ce cycle.

J’en ai vu des gens comme toi, avec une flamme intérieure qui se débat dans la pénombre des blagues faciles. Ton intellect mérite d’être apprécié à sa juste valeur. Si certains ne sont pas capables de saisir la profondeur, ça ne devrait pas diminuer ta quantité de lumière. Peut-être envisager de trouver d’autres cercles : des discussions plus enrichissantes, plus intellectuelles ou artistiques, là où tes idées peuvent faire écho. Mais ne te laisse pas abattre par quelques rires faciles. Sois un phare dans la tempête de la comédie standard, garde la tête haute. S’il faut lâcher du lest, lâche des blagues, pas tes idées. Et surtout, entoure-toi d’influence positive qui reconnaît la richesse de ton esprit. Franchement, tu n’es pas un clown, et il est temps que ça se sache.